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Je demeurais longtemps errant.

9 juin 2009

Eh tonton !

Bon, Canalblog me lasse, je n'arrive pas à m'y faire. On va changer un peu :

JACKBERLIN.WORDPRESS.COM

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25 mai 2009

P O S T F A C E Te voilà guéri, intrépide.

P O S T F A C E

Te voilà guéri, intrépide. Intrépide et stupide, secoué dans le désordre que tu déteste, toujours en fuite de quelque chose, en route vers quelque chose, ton traîneau entouré de neige et de loups.
Te voilà guéri et seul, revenu l'hiver dans cette grande maison vide où tu écrivais ce livre, entouré d'une famille. Tu écrivais ce livre dont tu corriges les premières épreuves auxquelles tu ne comprends presque plus rien.
Intrépide et stupide, encombré de tâches qui t'entraînent dans des tâches, essayant d'atteindre un but que tu ornes comme une arbre de Noël.
As-tu droit à Noël et à une maison calme ? As-tu le droit d'écrire ces oeuvres de calme qui jugent les hommes et les condamnent à mort ?
L'autre soir, pendant une conversation à table, tu as appris ton âge. Tu ne le savais même pas car tu comptes mal et tu n'établissais pas le moindre rapport entre la date de ta naissance et l'année ou nous sommes. Quelque chose en toi en a été stupéfait. Ce quelque chose s'est pernicieusement communiqué à l'organisme, jusqu'à ce que dises : "je suis vieux." Tu préférais sans doute t'entendre dire : "Tu es jeune", et croire ce que te racontent les flatteurs.
Intrépide et stupide, il te fallait prendre un part. Cela limite la difficulté d'être, puisque pour ceux qui embrassent une cause, ce qui n'est pas cette cause n'existe pas.
Mais toutes les causes te sollicitent. Tu as voulu ne te priver d'aucune. Te glisser entre toutes et faire passer le traîneau.
Eh bien, débrouille toi, intrépide ! Intrépide et stupide, avance. Risque d'être jusqu'au bout.

La difficulté d'être, Jean Cocteau

24 mai 2009

La danse des pellicules.

Apprendre leurs histoires. The End et à nouveau. J'ai aimé chacun d'entre vous, même pour
des détails, même de mes yeux fatigués à trois heure et demi du matin.

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(1960) a bout de souffle  - jean-luc godard
pour leur amour de gamins, leurs caprices de gamins, leurs poésie surtout.
son sourire aussi, comme lui ; la fumée ; l'accent.
le rythme, leurs pas dansants, paris.

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(1976) one flew over the cuckoo'scuckoo's necks - milos forman
simplement nicholson, son jeu, son personnage .
les autres aussi, billy boy, particulièrement.
l'hp, un peu, cette vieille obsession.

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(2006) little miss sunshine - jonathan dayton & valerie faris
parce que je rêve de road trip foireux, ou tous le monde se titille amoureusement.
papi, je vous aime, j'ai toujours aimé les vieux excentriques.
olive, le silence gardé, nietzsche et proust.
mes sourires, tout du long ; ce film m'a fait du bien, simplement ;
et il est joli à regarder.

Pi07
(1999) pi - darren aronofskyaronofsky
pour sa folie totale ; delirium ; ce noir et blanc ; ces yeux noirs, presque expressionnistes.
les théories mathématiques, et le réveil de mon cerveau toujours fasciné mais fainéant.
new york, le métro ; spirale.



(2007) eastern promises - david cronenbergcronenberg
cet homme enlacé dans son costume noir ; l'accent russe ; le mystère et toujours, la fumée.
des scènes ; le tatouage voluptueux ; cet affrontement animal, nu, rampant, ensanglanté, hypnotisant.
les bas-fond ; la mafia ; et le reste.

21 mai 2009

Animal.

Ce n’est qu’une question de rythmique.

C’est simplement parce que leur rythme est plus lent que les plantes nous calment ; j’ai eu tord de les haïr pour leur manque de vie. Sans doute ont déjà éclatées en leur sein nombre de guerres dont notre système temporel ne sentira jamais les ravages, ou, tout y sera différé.
C’est le rythme qui chez autrui nous passionne. L’homme trop vif nous brusque ; les lenteur nous endorment ; notre identique nous immobilise, rien ne nous forçant alors à l’étirement, à l’élasticité qui fait tous les charmes, qui fait toutes les danses
. Celui dont le rythme cours à l’avantune candence minutieuse, celui-ci, nous éléctrifie ; à l’inverse, celui qui derrière nous est mue par l’apesenteur, dans de precises meusure d’une lenteur maîtrisé nous hypnotise : il est la grâce.
Alors, nous rencontrons la poésie.

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19 mai 2009

Jets.

I.

Des catalogues de non lieux des champs délaissés
Une à une s'écoulent s’étirent les plumes d’un cheval guindé
Un sabot, quatre hauts-de-forme, une danse chamanique
Les contours d’un oiseaux aquatique
Quand s’élance la courses les sauts les hauts
Les plongeurs casqués, les jeux sont fait
Un cyclope lance les dès, un fantôme les ramasse
La musique est lancée

II.

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La piscine le plongeoir le vertige la noyade
La fonte le saut la sueur l’asphyxie

III.

La pluie s’éparpillait alors en un milliard de paillettes élastiques, lançant sur le sol comme une gélatine liquide

IV.

(...) Nous sommes somnambules, et vous êtes vetérans. Vertigineux. Il y a les fumée nébuleuses, les étoiles cendrées, les maladies cardiaques d’un carnaval effrénés. Qui ? Il s’est tu. Et j’ai songé à la mort du bateau et au naufrage des corps. (...) Demain, nous enterrons le monde pour laissé naître de nos ventre la vapeur des âmes véritables.

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V.

(...) marionnettistes de merveilles dont l'illusoire fait la profondeur et la réalité. (...) ils sont les magiciens et
nous sommes la magie (...)

Photos : Peter Lindbergh.

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5 mai 2009

Il demeurait au delà de l'eau.

On devrait cesser de dire sans cesse "je ne pourrais m'en prendre qu'à moi même". "Je ne pourrais m'en prendre qu'à mes actes", a "mes choix" à la limite, serait, dans bon nombre de situations, tellement plus à propos. C'est une distinction que j'ai apprise  presque à coups de poings lorsque, malgré mes actes et la volonté qui les ont accompagnés, malgré ces actes donc auxquels je ne pouvais m'en prendre, je me suis retrouvé face à des impossibilités moins noué esà mes mains qu'à ce qui se nommerait peut-être inconscient dans ce cas.

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Avez vous déjà essayé de vous disserter ? J'entends, d'évoquer cette route dont les cailloux, même si les premières blessures ont déjà cicatrisé, vous écorchent encore les pieds, et qui vous mènent lentement vers vous-mêmes, et ceci, en trois parties et trois sous parties, dans une pensée construite et claire, et surtout sans parti pris ? Mon introspection est fragmentaire, nous voilà un point commun ami Pascal, qui m'empêche, ou du moins, m'a empêché je crois, de poursuivre plus loin, laissant amputée cette introduction qui elle-même n'était déjà pas bien prometteuse.

Parce que, si j'ai aimé Les Pensées, ce n'est pas pour ses qualités d'écritures, pour l'intelligence de l'homme, ou pour une sorte d'attirance vers le mystique, ou du moins, pas uniquement. C'est d'abord et surtout parce qu'à la lecture, ou du moins à la lecture des liasses au programme, ce fut comme retracer sur une carte l'itinéraire d'un voyage initiatique, dont les milles images et souvenirs, bons, tristes, vides, ou encore difficiles à supporter, sont chacun une pierre de l'édifice.
J'ai été Vanité à la fois sûre de moi, de ma valeur abusée, et sans cesse renvoyée à l'absurdité de notre présence et de nos qualités innés. J'ai vécu la Cantatrice Chauve comme une vérité absolue, abhorré le langage pour tout ce qu'il offre de silences gâchés et de discussions accessoires - je me suis donc tu ; j'ai préféré prendre le temps comme il est, déréglé et discontinu ; je n'ai plus cherché la clarté mais l'irrationnel pour vivre pleinement le monde, me pensant supérieure et méprisant les gens qui, pragmatiquement, se plongeait bien trop dans le rationnel.
Alors, j'ai expérimenté la solitude et j'ai été Misère. J'avais perdu l'or et les diamants et mon trône ne surplombait rien d'autre que cette Vanité insupportable, que cet espace infini dans lequel je m'engouffrais. Engluée et impuissante, j'ai été ce roi dépossédé de tout.
Puis s'est dessiné sur la toile, l'esquisse d'une mer agitée sur laquelle les mouvements de mon bateau peinaient à s'uniformiser, mais je restais maître de cette danse chaloupée. Je pouvais penser, prendre conscience, interpréter. J'ai compris qu'il fallait cesser de regarder les vagues et canaliser la peur, la transformer en énergie pour prendre le gouvernail en main. Oui, j'étais faible et misérable, oui, j'étais vide et mon existence vaine, mais si la simple Grandeur de cette faculté qu'était la pensée pouvait emplir ce néant de quelques choses pendant les années à venir, après tout, ça valait bien la peine de suer quelque goutte pour atteindre le port. 
Néanmoins, il reste impossible de nier cette bataille à mains nues que se livre le capitaine et la mer indomptée. Les Contrariétés, encore, cohabitent avec difficulté, mais je sais la Grandeur, et j'ai depuis quelques années perdu ce pessimisme néfaste, alors toujours la Misère finit par s'incliner.

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Peut-être suis-je perdue dans le Divertissement, sans doute. L'effort pour arriver à un discernement total et juste de ce qui nous entoure est important, et sans doute je reste encore et resterais souvent dans l'erreur. Mais je ne peux faire taire cette voix assurée qui affirme que la route mène quelque part, sans doute pas à la religion, peut-être même seulement à une petite maison en bois discrète et obsolète au regard de ce qu'est le monde, mais il y a un lieu physique ou intérieur dont le sol serra marqué de mes pas.

Scolairement, mon travail n'ayant pas manqué, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, qu'à mon incapacité à parler des choses que j'aime de manière scolaire, qu'au lien trop étroit que j'entretiens avec cette œuvre. Je ne me justifie pas devant vous, je m'explique à moi même cet échec que nous nommerons "accident" pour rester conforme et ne pas expliquer plus longuement comment, la Vanité et la Misère se sont trop bien exprimées.

3 mai 2009

Le chant d'un moussaillon silencieux.

"Voyager, c'est bien utile, ça fait travailler
l'imagination. Tout le reste n'est que
déceptions et fatigues. notre voyage à nous est entièrement
imaginaire. Voilà sa force.
Il va de la vie à la mort, hommes, bêtes, villes et
choses, tout est imaginé.
[...]
C'est de l'autre côté de la vie."

- L. F. Céline, Voyage au bout de la nuit.

Avant-hier, Vendredi 01 Mai, quelques heures dans l'après midi.
Je n'ai pas vraiment compris ce qui m'y a poussé précisément à ce moment où la léthargie dans laquelle j'étais plongée paraissait être une force trop grande pour être un tant soi peu contrée, mais quoi qu'il en soi, ça c'est présenté à moi comme une nécessité. Il fallait que j'occupe mes mains et mon esprit, que je prenne ce bateau immobile qui me tendait les bras allègrement. Les vagues ont frappé contre la vitre, je n'avais plus qu'à remercier ces quelques vandales pour avoir oublié deux de leurs ustensiles magiques devant ma portes, noircissant frénétiquement le contour des pages de ce carnet rouge qui manquait cruellement d'un peu de la vie que  j'ai  goûté ces quelques semaines. J'ai collé, j'ai noircit, j'ai écrit. Les images ont créé les histoires, les histoires les images ; je redécouvre cette capacité d'obsession perdue ; je retrouve peu à peu matière à créer et je me sens sur le point de renaître en phénix magnifique.

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Il s'agissait seulement de se laisser glisser, et de toucher le monde qui ne quitte jamais notre portée. C'est d'ailleurs en cette portée que j'avais oublié de croire pendant des mois, ajustant le compas de mes yeux pour n'encercler que ma propre intériorité. A chercher trop loin  de quoi m'alimenter artistiquement, mon regard est devenue anorexique. Je n'ai plus observé, je ne me suis plus rapproché de rien, le moindre mouvement qui aujourd'hui me donne quelques uns de ces sourires silencieux que l'on a face à quelque chose de beau, le moindre coup de vent, la moindre nuance de couleur, tout était obsolète. Il n'y avait que moi et mon vide, et je nourrissais ce vide de l'angoisse de le retrouver, sans comprendre que je pouvais immobile le remplir d'une substance colorée et surtout, vivante. Aujourd'hui, je veux enlacer chaque partie de ce tout dans lequel j'évolue, dans lequel nous évoluons tous en fait. J'espère presque secrètement  agripper quelques bras sur la route, pour partager ensemble la matière de ce cercle maintenant redessiné.


1 mai 2009

Cathy was a bit surreal.

J'avais laissé derrière moi il y a un certain temps maintenant quelques cailloux  pour retrouver mon chemin. Cette idée n'étant pas la moins idiote que j'ai eu - mais c'en est proche, me voilà ici encore après quelques longues semaines de non loyaux services.
Entre temps, il y a eu Hip Hop Session, son lot de surprises, de fatigue, de plaisir et de partage, et surtout la découverte d'une culture riche  et ouverte qui m'était jusqu'à lors inconnue ; il y a eu ces semaines où l'oreille se fait un énorme puits en cours et que je suis en train de payer cher au vue du nombre de chapitres qu'il me faut rattraper pour le Baccalauréat - c'est d'ailleurs pour cela que je suis ici a taper devant mon ordinateur me remarquerez vous ; il y a eu Paris, qui comme d'habitude m'a redonné le souffle pour continuer la course avec plus de vivacité ; et quelques conversations passionnantes, touchantes, et étonnantes, des rires toujours honnêtes, des silences, de la musique, des mots, et tout ce qui peut aller en fait, avec les êtres vivants (incluez donc les besoins naturels, évidemment).

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Autrement, qui dit nouvelle arrivée, dit nouveau design et qui dit nouveau design, dit crédit. Eh, bien, ça sera rapide, le dessin appartient, tout comme celui qui illustre l'article à Laetitia Benat. Rien, de moi, rien de plus. Je vous laisse sur ces mots doux, et vous donne rendez vous très bientôt.

Ah, et pendant que j'y suis, si vous me cherchez ailleurs, je vous conseille d'aller jeter un œil du côté de : FLICKR // TWITTER.





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